Apprentissage de l'harmonie : mouvement des voix

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Le résultat d'une telle saisie, qui commence par le symbole %, sera une tablature, que vous pourrez exécuter avec la commande midiweb0.

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Comment travailler les exercices de cette page

Vous trouverez dans cette page, des exercices sur les mouvements des voix, dans les suites d'accords.

Ces exercices utilisent les notations de la méthode originale d'apprentissage de l'harmonie, qui repose sur les demi-tons.

Si vous n'avez pas encore lu ces notations utilisées pour ces exercices, commencez par les parcourir.

Notations pour la méthode d'harmonie des cours de musique

Sinon, vous pouvez choisir directement un exercice, en utilisant les liens ci-dessous :

Liens avec des exercices sur cette page

Exercice 1 : mouvements successifs par descente d'un demi-ton de la tonique, dans les accords parfaits

Exercice 2 : mouvements successifs par montée d'un demi-ton de la tonique, dans les accords parfaits

Exercice 3 : mouvements de la tierce et de la quinte dans les accords majeurs

Exercice 4 : mouvements de la tonique, de la tierce et de la quinte, dans les accords mineurs

Exercice 5 : mouvements dans les accords de septième

Exercice 6 :mouvements dans les accords incomplets

Exercice 7 :mouvements de plusieurs voix dans les accords

Exercice 8 : accords de neuvième, onzième, de treizième, agrégats...

Exercice 9 : Exemples récapitulatif, que vous pouvez saisir et écouter

Exercices de cette page

Le but de ces exercices est de reconnaître les accords obtenus en faisant descendre ou monter la tonique, ou la tierce ou la quinte, dans les 3 formes des accords parfaits majeurs et mineurs.

Exercice 1 : mouvements successifs par descente d'un demi-ton de la tonique, dans les accords parfaits

La forme fondamentale d'un accord parfait majeur s'écrit Tt ou TtQ si l'on redouble sa tonique à l'octave.

Par permutation circulaire, on obtient les 2 renversements tQT et QTt

Faisons descendre la tonique d'un demi-ton dans Tt tQ et QT

On obtient respectivement :

Qt tT et TQ

Ce sont les 2 renversements et la forme fondamentale de l'accord mineur qui est situé une tierce au-dessous de l'accord de départ.

Par exemple, si l'on part de do majeur, on obtient, à partir de (c e g) (g c e) et (e g c) les 3 formes de mi mineur (b e g) (g b e) et (e g b)

Un petit exercice mental instructif consiste à rechercher ce que sont devenues la tonique la tierce et la quinte de l'accord de départ.

On remarque que la tonique qui a descendu d'un demi-ton est devenue la quinte de l'accord transformé.

la tierce donne la tonique du second accord, tandis que la quinte donne la tierce de celui-ci.

Ainsi la forme fondamentale de do majeur devient le renversement de quarte et sixte de mi mineur...

Vous vous amuserez à faire cette petite gymnastique cérébrale pour tous les exemples qui suivent.

Si nous continuons la descente chromatique de la tonique de cet accord mineur, nous obtenons un accord de septième sans sa tonique.

Si l'on part d'un accord majeur avec sa tonique à l'octave, on obtient l'accord de septième complet.

Par exemple, (c e g c) donnera (b- e g c)

On remarque qu'il est équivalent de descendre la tonique d'un accord majeur d'un ton, ou de descendre la quinte d'un accord mineur d'un demi-ton.

Dans les 2 cas, on obtient un accord de septième incomplet (sans sa tonique)

La quinte de cet accord mineur devient la septième de l'accord majeur situé une tierce au-dessous de celui-ci.

Une dernière remarque :

Si nous faisons descendre l'octave d'un accord majeur TtQ d'un demi-ton, nous obtenons son accord de septième majeure TtT

La descente d'un demi-ton de la septième majeure TtT donne l'accord de septième de dominante Ttt

Je termine cet exercice par la descente de 3 demi-tons de la tonique d'un accord majeur.

Cette tonique devient la sixte de cet accord.

L'accord obtenu est incomplet.

Si nous lui ajoutons la tonique de l'accord initial, augmenté d'un demi-ton, on réalise un accord de septième.

En do majeur, l'accord obtenu est un la7

Il permet de moduler vers l'accord de ré mineur.

Exercice 2 : mouvements successifs par montée d'un demi-ton de la tonique, dans les accords parfaits

Cet exercice est l'analogue du précédent, mais cette fois, nous augmenterons progressivement la tonique d'un accord majeur d'un demi-ton.

Tt donne tt, c'est donc un accord diminué.

De même, tQ donne tV- et QT donne v-t

On peut remplacer la quinte diminuée V- par la superposition de 2 tierces mineures tt

On obtient alors un accord de septième diminuée ttt

Si l'on augmente la tonique d'un ton à partir d'un accord majeur, on obtient un accord incomplet, qui peut être considéré comme un accord mineur 7 sans sa quinte.

Pour do majeur, (c e g) donne (d e g) qui est le renversement de mi mineur septième avec sa septième à la basse, et sans sa quinte si.

Exercice 3 : mouvements par demi-tons de la tierce et de la quinte d'un accord majeur

Cet exercice reprend les idées des exercices 1 et 2, quand la tonique est remplacée par la tierce ou par la quinte d'un accord majeur.

Pour la descente de la tierce, on obtient successivement :

Tt qui donne tT puis SQ

Le deuxième accord est l'homonyme mineur de Tt

SQ est un renversement de l'accord "4 sus" du deuxième degré du ton majeur, c'est à dire, un accord parfait dans lequel on a remplacé la tierce par la quarte.

En do majeur, les 3 accords précédents s'écrivent :

(c e g) (c e- g) (c d g) qui sont respectivement C Cm et D4 sus

De même, en augmentant la tierce d'un demiton, Tt donne QS, qui est l'accord "4 sus" de la tonalité, sous sa forme fondamentale.

La notation "4 sus" pour un accord, signifie que la quarte est "suspendue", jusqu'à ce qu'elle soit remplacée (en général par la tierce)

En do majeur, on obtient : (c e g) qui donne (c f g) soit C qui devient C4 sus

On peut aussi parler des accord de neuvième suspendue, notés "9 sus", qui contiennent la tonique, la seconde ou neuvième et la quinte (sans la tierce)

Ils s'écrivent SQ et on les résout en faisant monter la seconde sur la tierce, pour obtenir tT ou Tt.

Pour les mouvements ascendant et descendant de la quinte, on obtient un accord de quinte augmentée et un accord de quinte bémol.

Nous parlerons de ces accords plus loin, dans les exercices avec les accords de septième.

Exercice 4 : mouvements de la tonique, de la tierce et de la quinte, dans les accords mineurs

Tout ce qui vient d'être travaillé dans les exercices 1 2 et 3 pour un accord majeur Tt, peut être repris avec un accord mineur tT

La descente chromatique de la basse donne successivement :

tT TT QT V-T VT

On peut aussi garder la tonique et faire descendre l'octave par demi-tons, ce qui donne :

tTQ tTT tTt tTS

En do mineur, on obtient :

(c e- g c) (c e- g b) (c e- g b-) soit Cm Cm7maj Cm7

Pour les mouvements de la tierce, nous les avons déjà rencontrés dans les exercices avec l'accord parfait majeur, puisque ceux-ci ne diffèrent de l'accord mineur que par leur tierce qui est majeure ou mineure.

Pour la quinte, on retrouve l'accord diminué tt par descente d'un demi-ton de la quinte de tT

L'accord mineur quinte augmentée tQ est en fait un renversement d'un accord majeur.

C'est l'accord de quarte et sixte de l'accord majeur situé un demi-ton au-dessus du cinquième degré du ton de départ.

Par exemple, en do on obtient :

(c e- g c) (b+ d+ g+ b+)

Si on ajoute la septième (mineure) dans ce dernier accord, on obtient un G+7 qui permet de moduler en do dièse majeur.

On trouve souvent la suite d'accords :

(c e g c) (c e- f+ g+ c) (c+ e+ g+ c+) soit do sol dièse 7 do dièse

Exercice 5 : mouvements dans les accords de septième

Il y a 4 formes pour un accord de septième.

La forme est dite fondamentale, quand la basse est la tonique de l'accord.

Les 3 renversements sont obtenus en plaçant respectivement à la basse, la tierce, la quinte ou la septième.

Ces 4 formes s'écrivent, pour un accord de septième de dominante :

Ttt (ou TttS) ttST tSTt et STtt

Quand on augmente d'un demi-ton la tonique d'un accord de septième de dominante, on obtient un accord de septième diminuée ttt

Réciproquement, quand on diminue d'un demi-ton une note quelconque d'un accord diminué ttt, on obtient une des 4 formes d'un accord de septième de dominante.

On se souviendra que la note qui est descendue d'un demi-ton devient la tonique de l'accord de septième qui en résulte.

Cette remarque est importante, puisque l'on peut utiliser ce mouvement pour moduler ver l'un des quatre tons situés une quinte au-dessous de la note qui s'est déplacée.

Dans un accord de septième de dominante, la descente d'un demi-ton de la tierce donne un accord mineur sept.

La descente d'un demi-ton de la quinte donne un accord de septième quinte bémol.

Les autres mouvements sont moins remarquables.

Exercice 6 : mouvements dans des accords incomplets

Dans ce qui précède, nous avons introduit les accords avec leurs renversements, obtenus par permutation circulaire des notes qui les composent.

La forme fondamentale était constituée des notes dans l'ordre naturel :

tonique, tierce, quinte, septième...

C'est essentiellement la basse et la note soprano, qui donnent la couleur d'un accord.

Mais on peut aussi modifier l'ordre des notes dans le corps des accords.

On peut supprimer certaines notes, à condition de conserver le caractère de l'accord.

Par exemple, on évitera de supprimer la tierce, car c'est elle qui donne la couleur mineure ou majeure d'un accord.

Par contre, on peut supprimer la quinte , voire la quinte et la tonique, comme le fait Claude Debussy, pour effacer le caractère tonal des accords.

Il est courant de placer la tierce à l'octave, c'est à dire de considérer les accords parfaits sous la forme :

tonique tierce dixième

Ceci peut être un choix volontaire, pour augmenter la sonorité des accords.

C'est parfois aussi pour faciliter leurs exécutions, surtout avec les instruments à cordes.

A la guitare, on rencontre souvent les accords de septième sous la forme :

tonique, quinte, septième, dixième

Ceci s'explique, car les cordes sont accordées en quarte,(ou en tierce) ce qui facilite la réalisation des quintes sur 2 cordes voisines.

L'écriture des accords mentionnés ci-dessus est aisée, avec les notations de notre méthode.

Il suffit de remplacer une superposition d'intervalles, par l'unique intervalle constitué par la première et la dernière note de la superposition.

Pour cela, on se souviendra que :

Tt et tT donnent V

tt, SQ, QS, SSS donnent D

TT, tQ, Qt, SSSS donnent A

tttt, TTT, VQ, QV, V-V-, V+T, TV+ donnent O

Je n'ai pas épuisé toutes les combinaisons possibles, mais vous trouverez par vous-même celles qui manquent.

Il faut introduire des notations supplémentaires, pour désigner la sixième, la septième...

On pourrait utiliser les nombres 6, 7...mais il vaut mieux choisir des lettre pour désigner les intervalles, puisque l'on a déja utilisé les chiffres pour représenter les notes.

On choisit grand X pour la sixte majeure et x pour la sixte napolitaine ou quinte augmentée.

Grand M sera la septième majeure et m la septième mineure.

Enfin, grand N et n seront utilisés pour désigner la onzième majeure et la onzième mineure.

Avec ces notations, on pourra écrire :

QT, TQ, tV-, V-t, SV, Vs donnent X

QQ, tV, Vt, TV-, V-T, Ttt,tTt...donnent m (septième mineure)

Conformément aux notations adoptées, je donne ci-dessous, des exemple d'écriture pour l'accord de septième de dominante TttS :

VtST, VtD, xDS, DSV...

Vous vous amuserez à écrire de nombreuses formes pour tous les accords, et vous essayerez de reconnaître les formes obtenues par montée ou descente successives d'une voix, demi-ton par demi-ton.

Exercice 7 : mouvements de plusieurs voix dans les accords

Si vous avez travaillé sérieusement les exercices précédents, vous reconnaitrez sans peine les accords produits par les mouvements descentants ou ascendants, d'une ou de plusieurs voix, d'un demi-ton ou de plusieurs demi-tons.

Je commence par le mouvement de 2 voix d'un accord de septième de dominante, vers l'accord parfait majeur ou mineur du premier degré.

Dans l'accord de septième Ttt, le triton tt est fortement dissonnant.

Dans cet accord, la tierce, qui correspond à la sensible de la tonalité, montera vers la tonique, tandis que sa septième, qui est la quarte de la tonalité, descendra vers la tierce.

C'est un mouvement contraire (par demi-tons pour la résolution vers l'accord parfait majeur de la tonalité)

Voici maintenant le passage d'un accord de septième majeure à un accord de septième diminuée, par mouvement contraire de la basse et de la septième :

TtT ttt

De même, ce mouvement donne un accord mineur sept quinte bémol, à partir d'un accord majeur avec son octave :

TtQ ttT

Analysez le mouvement suivant :

TtQ ttV-

C'est un passage d'un accord majeur à un accord mineur sept quinte bémol, que l'on peut réaliser par le mouvement conjoint descendant d'un demi-ton, de sa tierce et de sa quinte.

A vous de rechercher d'autres mouvements et bon courage!

Exercice 8 : accords de neuvième, onzième, de treizième, agrégats...

Nous avons rencontré, dans les exercices précédents, des accords de 3 sons (triades) et de quatre sons (accords de septième de dominante, de septième majeure)

On peut maintenant donner des noms plus précis aux accords et à leurs renversements.

Par la même occasion, vous pourrez construire de nouveaux accords, en ajoutant des notes supplémentaires comme la neuvième majeure ou mineure, la onzième...

Vous pourrez aussi oter certaines notes, comme la tonique ou la quinte, pour affaiblir la couleur de la tonalité, comme l'on pratiqué des compositeurs comme Claude Debussy.

Enfin, vous pourrez envisager des accords un peu spéciaux et même des amas de notes que l'on appelle "clusters" ou "agrégats", qui ne sont pas à proprement parler, des accords, car ils ne font pas référence à une tonalité ou à un mode.

On en trouve dans les théories musicales du XX ième siècle, comme la musique sérielle, la musique dodécaphonique... dans lesquelles les compositeurs ont voulu s'affranchir de la notion de tonalité (comme Schönberg, Messian...) et mettre l'accent sur d'autres éléments musicaux (comme le rythme avec Stravinski, par exemple)

Je commence par un petit historique sur la gamme majeure et les 7 modes des grecs.

La gamme majeure est constituée de la succession de deux groupes de 4 notes avec des écarts identiques entre les notes qui les composent.

On les appelle des tétracordes. Les écarts sont S S s (c'est à dire ton ton demi-ton)

Ces 2 tétracordes sont séparés par un ton S.

Par exemple, la gamme de do majeur s'écrit :

c d e f g a b >c

On peut jouer la gamme majeure en commençant par sa tonique, ou par l'une des 7 notes qui la composent.

Ces 7 gammes sont appelées les modes de la gamme majeure.

Comme la suite des écarts entre les notes de ces nouvelles gammes n'est pas la même que celle de la gamme majeure, ces gammes donnent une impression différente.

(on parle aussi de couleur différente)

On a abandonné dans les traités d'harmonie moderne, tous les modes des anciens, sauf le mode qui commence sur le sixième degré de la gamme majeure, que l'on appelle le mode mineur naturel.

Dans la gamme majeure et dans la gamme mineure, 3 notes importantes ont les mêmes écarts entre elles.

Ce sont la tonique, la quarte et la quinte.

Ces notes, situées sur le premier, le quatrième et le cinquième degré de la gamme, sont appelées la tonique, la sous-dominante et la dominante.

(car elles sont mises spontanément en vibration, par le phénomène de résonance)

Ce sont ces 3 notes qui marquent fortement la tonalité.

On pourra supprimer la tonique ou la dominante, ou les deux, dans un accords de 4 5 6 sons, si l'on désire affaiblir cette tonalité.

Par contre, le troisième degré d'une gamme majeure, est une tierce majeure T au-dessus de sa tonique, tandis qu'il est une tierce mineure t au-dessus de la tonique d'une tonalité mineure.

Par suite, on ne supprimera pas la tierce d'un accord, puisque c'est celle-ci qui marque le caractère mineur ou majeur de l'accord.

Comme les cours d'harmonie utilisent essentiellement la superposition de tierces successives, constituées par les notes d'une gamme, on construit ainsi, pour commencer, les accords suivants :

Avec une gamme majeure

Tt accord parfait majeur

TtT accord de septième majeure

TtTt accord de neuvième septième majeure

TtTtt accord de onzième septième majeure...

Avec une gamme mineure :

tT accord parfait mineur

tTt accord mineur septième

tTtT accord mineur neuvième

tTtTt accord mineur onzième...

Au moyen âge, on utilisait uniquement la gamme diatonique de do majeur et son sixième degré (la gamme mineure naturelle)

Dans la gamme majeure, la note du septième degré est située un demi-ton au-dessous de l'octave.

Cette particularité fait que l'on ne peut terminer sur cette note, qui donne une impression inachevée, et demande d'être suivie de l'octave.

Pour cette raison, on l'appelle la sensible.

Ce n'est pas la même chose pour le septième degré de la gamme mineure naturelle, qui est situé un ton au-dessous de l'octave.

On a très vite cherché à reproduire l'effet d'une sensible, en augmentant d'un demi-ton, cette septième de la gamme mineure naturelle, pour obtenir ce que l'on appelle la gamme mineure harmonique.

Par exemple, pour la mineure harmonique, on obtient :

la si do ré mi fa sol dièse la

L'écart d'un ton et demi entre la sixième et la septième n'étant pas facile à chanter, on a remplacé le tétracorde mi fa sol dièse la par mi fa dièse sol dièse la

Cette nouvelle gamme est appelée la gamme mineure mélodique, et elle ne diffère de la gamme majeure, que par sa tierce mineure t, qui remplace la tierce majeure T de la gamme majeure.

En m'excusant de ce rappel un peu long sur l'origine des quatre gammes que l'on utilise maintenant, vous allez pouvoir construire tous les accords obtenus en partant d'un degré quelconque d'une de ces gammes, et superposer des tierces à partir de ce degré (accords constitutifs parfait, de septième, de neuvième...)

Par exemple, un accord de septième construit sur le cinquième degré sera appelé accord de septième de dominante.

De même, un accord de neuvième, construit à partir du cinquième degré, sera appelé accord de neuvième de dominante.

(quand on oubli de mentionner le mot "dominante" dans la terminologie accord de septième, de neuvième...il s'agit d'un accord de dominante, sinon on parle d'accord d'espèce)

Par exemple, en do majeur, l'accord de neuvième de dominante sol9 est constitué des notes :

sol si ré fa la

(remarquez que l'accord d'espèce de neuvième de sol majeur est sol si ré fa dièse la, c'est à dire TtTt accord de neuvième septième majeure)

Maintenant que vous commencez à jongler avec les superpositions de tierces, obtenues dans l'ordre naturel, pour construire des accords dans leur forme fondamentale, on peut envisager leurs renversements.

Pour une triade, il n'y a que 2 renversements :

Par exemple TtQ donne tQT et QTt

On a pris l'habitude de donner aux renversements, des noms qui donnent la position de leurs notes par rapport à la basse de l'accord.

Cette habitude provient de l'écriture des accords en basse chiffrée, utilisée au XVII ième siècle.

Ainsi QTt est appelé le renversement de quarte et sixte

tQT est le renversement de tierce et sixte (simplement appelé renversement de sixte, ce qui n'est pas ambigu)

Pour un accord de septième, il y a 3 renversements.

Par exemple TttS donne :

ttS, tST et STt

On parlera de premier, deuxième et troisième renversement.

Un accord de neuvième possède 4 renversement...

Je vais m'attarder sur les accords de nevième de dominante des tonalité majeure et mineure.

L'accord de neuvième de dominante est un accord de septième de dominante, auquel on à ajouté sa nevième.

Par exemple, pour la tonalité de do majeur, la dominante est sol, et sol9 est l'accord constitué par les notes :

sol si ré fa la

Vous remarquez que la tierce si de l'accord de neuvième, est la sensible de la tonalité... et que la neuvième la est la sixte de la tonalité de do majeur.

Dans un ton mineur, la sixte est mineure, donc la neuvième sera une neuvième bémol.

Par exemple, en do mineur, on obtiendra les notes :

sol si ré fa la bémol.

Il y a donc 2 espèce d'accords de neuvième de dominante.

Ils s'écrivent, sous leur forme fondamentale :

TttT et Tttt

Vous obtiendrez facilement les 4 renversements.

Je signale qu'en règle générale, (pour un ton majeur) la sensible de la tonalité doit se trouver au-dessous de la neuvième (sauf bien entendu, quand la neuvième est à la basse)

Vous obtiendrez donc, en do majeur :

si ré fa sol la soit TttT

ré fa sol si la soit tSTm

fa sol si ré la ou STtV

la si ré fa sol ou SttS

Dans un accord de neuvième de dominante, on retrouve la dissonnance du triton tt, qui peut se résoudre, comme nous l'avons déjà vu à propos de l'accord de septième de dominante, par le mouvement contraire de la tierce vers la sensible et par la septième vers la tierce de la tonalité.

La neuvième, qui est la sixte de la tonalité, ira vers la quinte ou vers l'octave.

Dans les accords de neuvième, il est fréquent d'omettre la basse, ce qui donne, pour l'accord de neuvième de dominante d'un ton majeur :

ttT premier renversement sans la basse

tv-m deuxième renversement sans la basse

Dtm pour le troisième renversement sans la basse

Stt quatrième renversement sans la basse

Voilà, j'arrête ici les exemples, que vous poursuivrez par vous-même, maintenant que vous avez compris le mécanisme de superposition de tierces d'une tonalité et le principe des renversements.

Dans le Jazz, il est courant d'introduire des accords de 11 ième et de 13 ième de dominante, construits comme plus haut en ajoutant à l'accord de neuvième une onzième puis une treizième.

Enfin, on peut enrichir tous les accords par des notes étrangères à la tonalité, ce qui augmente encore les possibilités.

Comme une 13 ième est une sixième mais à l'octave supérieure, la 13 bémol est une quinte augmentée (à l'octave supérieure)

Quand un accord contient sa septième et sa quinte augmentée, on parle d'un accord de treizième bémol (et non un accord de septième quinte augmentée)

Enfin, dans la musique atonale, vous pouvez envisager des assemblage de notes quelconques, sans chercher à les replacer par rapport à une tonalité qui n'existe pas dans la musique dodécaphonique, dans laquelle les 12 demi-tons de la gamme chromatique bien tempérée jouent tous le même rôle.

Exercice 9 : Exemples récapitulatifs, que vous pouvez saisir et écouter

Les lignes qui commencent par le symbole % peuvent être copiées et collées dans le champ d'édition du lien "saisie" situé en haut de cette page.

Une fois copié, la donnée pourra être traitée sur le serveur du site, et le résultat vous donnera l'écriture des notes qui correspondent à la donnée saisie.

Si vous avez installé les outils sonores de studyvox, vous pourrez exécuter le résultat de la saisie, et entendre la tablature avec l'outil midi.

Je vous rappelle que la notation #tn permet de transposer la donnée qui suit de n demi-tons.

Vous pourrez choisir la valeur de n pour augmenter la richesse des exemples ci-dessous.

%#t2 TtQ | (TtT) | Ttt | (QTt) |

Je rappelle qu'un accord entre parenthèses est plaqué, sinon il est arpégé.

Ce premier exemple est un ré majeur arpégé, suivi des accords plaqués ré septième majeure, ré 7, et sol

%#t4 Tt | TT | QT | Qt | (TtQ) |

On reconnait la suite E, E quinte augmentée, A, A mineur, E

Conclusion et perspective

Après avoir travaillé les exercices d'harmonie, vous pourrez vous lancer dans la composition musicale.

Pour cela, vous commencerez par analyser des morceaux du répertoire classique, du jazz, des morceaux de variétés.

Vous découvrirez des anatoles, des clichés, des trucs...utilisés par les grands compositeurs.

Mais il ne faut pas abuser de ces clichés, qui nuisent au côté créatif du musicien.

Maintenant que vous connaissez les règles de construction des accords, vous pouvez refaire avec profit, les exercices de la page :

Mouvements des voix dans les accords (exercices progressifs)

Si vous êtes à l'aise avec le mouvement des voix dans les accords, vous pourrez inclure dans votre travail, des notions de rythme, que vous trouverez dans la page :

Rythmes dans les danses modernes (exercices progressifs)

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