Nous connaissons les 2 gammes de do majeur et de la mineur harmonique.
Nous allons maintenant, rechercher les gammes voisines de do et de la mineur harmonique.
Pour cela, je vous rappelle que les 4 notes qui terminent une gamme majeure, peuvent être considérées comme les 4 notes qui commencent une nouvelle gamme majeure.
De même, les 4 premières notes qui commencent une gamme majeure, peuvent être considérées comme les 4 dernières notes d'une nouvelle gamme.
Si vous n'êtes pas habitué à ce raisonnement, consultez le cours d'harmonie, dans lequel je vous explique comment s'introduit la ronde des dièses, ainsi que la ronde des bémols.
On obtient donc, à partir de do majeur, les 2 gammes de sol majeur et de fa majeur.
Ces gammes sont voisines de do majeur, car il ne s'introduit qu'un accident :
le fa dièse pour sol majeur et le si bémol pour fa majeur
Les 2 tons relatifs mineurs correspondant sont :
mi mineur pour sol majeur et ré mineur pour fa majeur.
On se souvient en effet que ces tons sont construits à partir du sixième degré.
Pour trouver leur nom plus rapidement, vous pouvez chercher la tierce qui est au-dessous de la tonique, ce qui est équivalent à rechercher la sixte qui est au-dessus de la tonique.
On continuera avec les gammes de sol majeur et de fa majeur, comme on l'a fait à partir de do majeur.
On obtiendra alors ré majeur, qui introduit un nouveau dièse avec do dièse, et si bémol majeur, qui introduit un nouveau bémol, avec mi bémol.
Le doigté des gammes avec des dièses, comme sol ré, la, mi, et si, sont les mêmes que le doigté de la gamme de do majeur. C'est donc :
1 2 3 1 2 3 4 5 pour la main droite
5 4 3 2 1 3 2 1 pour la main gauche
Le doigté des gammes avec des bémols, est un peu différent, pour faciliter la rotation du pouce.
On les commence en général, pour la main droite, avec un 2 pour la tonique, et l'on tourne tout de suite avec le pouce.
Cela s'explique, car on évite d'avoir un pouce sur une touche noire, pour donner une plus grande stabilité à la main droite.
Nous verrons ces doigtés plus loin.
Je vous propose des exercices sur les gammes sol, ré la mi et si, sur 2 octaves.
Quand on désire prolonger une gamme au delà de son octave, on modifie le doigté, pour libérer des doigts pour continuer, car on ne tourne jamais après un doigt 5.
Le doigté pour 2 gammes consécutives devient donc :
1 2 3 1 2 3 4 1 2 3 1 2 3 4 5 pour la main droite
5 4 3 2 1 3 2 1 4 3 2 1 3 2 1 pour la main gauche
Vous travaillerez lentement, d'abord à main séparées, puis les 2 mains ensembles, en montant et en descendant, avec un rythme de noire, puis avec le rythme noire pointéé croche, ou croche noire pointée...
Répétez ces exercices, en utilisant edittab, comme vous en avez l'habitude.
En faisant ces exercices, pensez ou mieux, chantez le nom des notes, en retenant le nom des notes dièsées, jouées sur des touches noires.
Vous enchaînerez ces exercices, avec ceux qui consistent à jouer successivement, les accords naturels consécutifs de ces gammes.
Vous pouvez commencer en jouant les accords constitués par des triades, puis faire la même chose avec les accords de septième.
D'une manière plus générale, reprenez tous les exercices que je vous ai proposé en do majeur, dans une de ces 5 tonalités majeures.
Vous prolongerez ces exercices, avec les gammes mineures harmoniques et mélodiques.
Par exemple, pour mi mineur harmonique, vous aurez, en plus du fa dièse, un ré dièse, puisque la sensible ré dièse est un demi-ton au-dessous de la tonique mi.
Pour mi mineur mélodique, vous aurez en plus des 2 dièses précédents, un do dièse.
Vous remarquerez, que les 4 notes, du second tétracorded'une gamme mineur mélodique, sont identiques au premier tétracorde, de la gamme majeure, qui est située une quinte au-dessus de la tonique.
Pour mi mineur mélodique, c'est donc si majeur.
Pour si mineur mélodique, c'est Fa dièse majeur...
Ainsi, quand on a travaillé une gamme majeure, on a déjà travaillé un morceau de gamme mélodique.
Dans les exercices suivants, je vais vous faire jouer successivement, des accords situés dans des tons différents, pour que vous ressentiez l'impression sonore qu'ils produisent.
Un effet intéressant est de jouer un accord parfait mineur, et de le faire suivre par l'accord majeur, situé sur son quatrième degré.
Par exemple, on jouera la suite Am D, ou Dm G...
Comme dans un cours précédent, conservez un doigt à sa place, pour jouer ces suites d'accords.
La note commune aux 2 accords est la tonique de l'accord mineur, qui est aussi la quinte de l'accord majeur, situé sur son degré 4
Si l'accord mineur est joué sous sa forme fondamentale, l'accord sera joué sous la forme de son renversement de quarte et sixte.
La tablature suivante correspond à la grille Am D :
a >c e <a >d f+
On pourra prendre le doigté :
1 2 4 1 3 5 pour la main droite
5 3 1 5 4 1 pour la main gauche
Vous pourrez les travailler, en détachant la basse a et en jouant les 2 autres notes de l'accord ensemble, ou en arpège, avec des rythmes simples.
On rencontre souvent cet effet sonore, dans des thèmes du folklore américain.
Vous transposerez facilement l'exercice précédent, dans les tonalités de ré mineur, mi mineur...
Essayez de choisir un doigté qui permette de lier les notes, car c'est souvent un défaut, que l'on rencontre chez certain pianistes, de ne pas assez lier les notes ! Il n'est d'ailleurs pas toujours possible de tout lier, et l'on doit utiliser la substitution de doigt, ou la pédale de droite, ou des artifices, pour obtenir une impression de notes liées.
Voici un deuxième effet sonore très souvent utilisé pour rompre la monotonie d'une harmonie :
on joue un accord parfait majeur, suivi par l'accord parfait situé un ton au-dessous, puis on termine par l'accord du 5 ième degré du ton de départ.
En do majeur, cela donne la grille :
C B- G
On peut aussi remplacer l'accord du 5 ième degré, par l'accord de septième de dominante, ici G7
On peut chercher à expliquer pourquoi l'effet est particulièrement réussi.
C'est peut-être parce que l'on trouve dans le deuxième accord, la quinte et la septième du troisième accord. C'est aussi parce que la tonique du deuxième accord n'appartient pas au ton de départ,, puisque c'est sa septième mineure. On laisse penser, en la jouant, que l'on module vers le ton situé sur le quatrième degré du ton de départ, et en fait, on reste dans cette tonalité, en jouant le troisième accord. Mais peu importe les raisons, l'essentiel est que la suite sonne bien.
Jouez cette suite d'accords, sous leur forme fondamentale, en redoublant la tonique à l'octave On obtient :
c e g >c | <b- >d f b- | <g b >d g |
Cherchez dans les chansons que vous connaissez, si les compositeurs ont utilisé cet effet.
Parfois, on revient tout de suite à l'accord de départ, après avoir joué le deuxième accord.
Les 2 exemples que nous venons de voir, n'utilisent que des accords parfaits.
Pour progresser, nous devons savoir jouer des accords comme les accords de quinte augmentée, de septième diminuée, de neuvième...
Ce sera l'objet du cours suivant.
suivant : accords de quinte augmentée, de septième diminuée...
retour dans le sommaire du cours de piano du site studyvox webups