Gammes, modes et accords constitutifs

L'éditeur edittab pour le travail des gammes et des accords

Vous pouvez utiliser le lien avec l'éditeur edittab, pour écouter les gammes et les accords que j'introduis dans cette page.

Cet éditeur possède une barre de menu, qui vous permet de choisir des paramètres pour exécuter des gammes, des accords, des cadences... Vous pourrez basculer entre l'éditeur edittab et ce cours, en utilisant le raccourci "alt+tab"

Lien externe : éditeur de tablature

Comment jouer des gammes, choisir un tempo...avec l'éditeur edittab

Le menu Harm de l'éditeur vous permettra de reconnaître à l'oreille, les intervalles, les accords... sur lesquels repose l'harmonie.

Si vous choisissez des paramètres (grâce au menu "paramètre") ils seront utilisés pour l'exécution des tablatures du menu "harmonie"

Par exemple, le choix du tempo "presto" puis d'une "gammedu menu harmonie, donnera une exécution rapide de la gamme choisie.

La théorie musicale est un peu difficile à assimiler, sans le support d'exemples sonores.

Exemples sonores

Dans la suite, vous pouvez activer des aides sonores, pour habituer votre oreille à reconnaître des fragments de gammes, des renversements d'accord, des cadences...

Pour vous aider, voici un exemple d'exercice, qui vous permet de choisir un tempo, puis une gamme qui sera jouée avec le tempo choisi, sur 3 octaves :

Exercice : choix d'un tempo et d'une gamme

Un autre exemple : l'exercice suivant vous donne les notes de la gamme de do majeur puis la joue :

Exercice 1 : tablature de la gamme de do majeur

Introduction aux gammes majeures et mineures

Un peu de Physique

Un son musical est caractérisé principalement par une fréquence fondamentale.

Par exemple, le la du diapason est une vibration périodique, dont la fréquence est de 435 battements par seconde.

Les notes produites par des instruments de musique différents, ont cependant des timbres qui permettent de les distinguer. Contrairement au la d'un diapason, qui est un signal purement périodique, les notes des instruments font intervenir dans leur signal, des multiples de la fréquence fondamentale, que l'on peut analyser, pour caractériser leur timbre.

On a très vite remarqué, que le fait de faire vibrer une corde avec une fréquence f, met en vibration d'autres cordes dont la fréquence est 2*f, 3f... On appelle ce phénomène la résonance. Ceci est très net, si vous jouez une note quelconque sur un piano, vous entendez de nombreux autres sons, qui sont excités par la vibration de la note que vous avez frappée.

Une gamme majeure repose essentiellement sur ce phénomène de résonance.

Les rapports de fréquence entre les notes d'une gamme majeure

Sans faire trop de physique, nous voyons que les notes d'une gamme associées à une note de référence, font intervenir des rapports de fréquence, compris entre 1 et 2

En effet, la note qui correspond au double de la fréquence fondamentale apparaît en premier et sera appelée l'octave (pour une raison qui apparaitra bientôt) la note qui correspond au triple de la fréquence fondamentale est plus haute que l'octave, et l'on introduit la fréquence 3/2 pour la ramener dans l'intervalle de fréquence (1,2) Ce rapport 3/2 introduit une note que l'on appelle la dominante, car c'est la note que l'on entend le plus, parmi les notes excitées dans le phénomène de résonance.

Le rapport 4/3 s'introduit quand on cherche la fréquence de la note dont la dominante est la fréquence fondamentale. Cette note est appelée la sous dominante.

On donne des noms conventionnels à ces notes, et l'on continue a introduire les rapports de fréquence entre la suite des notes qui s'introduisent successivement et leurs harmoniques, toujours ramenés à l'intervalle (1,2)

Il s'introduit ainsi 12 rapports que l'on a utilisé depuis les grecs jusqu'à l'apparition de la gamme bien tempérée, qui est un compromis entre le choix des rapports exacts, qui reposent sur le phénomène de résonance, mais qui nécessitait de réaccorder tous les instruments, quand on choisissait une fréquence fondamentale différente.

Je ne m'étendrais pas sur l'évolution des gammes, depuis Pytagore jusqu'à J.S.Bach, car vous trouverez de nombreux sites consacrés à ce sujet.

La gamme chromatique

La gamme bien tempérée correspond aux 12 notes de la gamme chromatique obtenue en les séparant par 12 rapports identiques, qui sont appelés des demi-tons. Ces notes correspondent aux notes blanches et noires jouées successivement sur un piano (bien tempéré)

Prenons comme note de référence une note que je désigne par c (ou do) La gamme chromatique de do s'écrit :

c c+ d d+ e f f+ g g+ a a+ b >c

Toutes ces notes sont séparées par un demi ton, et l'on remarque des notes simples et des notes suivies d'un signe +

La gamme majeure

Si nous ne retenons que les notes simples (sans signe plus) nous obtenons la gamme de do majeur Elle s'écrit :

c d e f g a b >c

La note désignée par >c correspond à la fréquence double de la note c, et elle est appelée l'octave de c

La note désignée par g est associée au rapport 3/2, et est appelée la quinte (ou dominante) par rapport à la note de référence c

Les 8 notes >c g f... sont celles qui correspondent aux rapports 2 3/2...ou voisins de ces rapports

On remarque que les écarts entre les notes de la gamme majeure, correspondent à ceux de 2 tétracordes identiques, séparés par un ton.

En effet, c d e f sont 4 notes (un tétracorde) séparées par 1 ton 1 ton et 1/2 ton

De même, g a b >c correspond à un tétracorde identique au précédent (1 ton 1 ton 1/2 ton)

Les modes des grecs

Très vite, les musiciens grecs ont remarqués que les notes d'une gamme majeure, jouées à partir de sa tonique, ou jouées en començant par une autre note de la gamme, étaient ressenties d'une manière différente, et ils ont appelé ces gammes des modes du ton fondamental.

Les degrés d'une gamme

Je ne vous donne pas le nom de ces 7 modes des grecs, et je les désignerai comme on le fait maintenant, par leur degré.

Par exemple la gamme qui commence par la note ré sera appelé le degré 2 de do, (ou do mode de ré)

c'est la gamme d e f g a b >c d

La gamme mineure naturelle

Le degré 6 s'est imposé par son caractère mélancolique, par opposition au ton majeur, qui est plus martial ! On l'appelle le mode mineur naturel et il s'écrit :

a b >c d e f g a

La gamme mineure harmonique

La gamme mineure naturelle s'est vite modifiée, en rapprochant sa septième note sol de l' octave la, pour devenir :

a b >c d e f g+ a

Cette septième située 1/2 ton en dessous de l'octave, comme dans la gamme majeure, est appelée la sensible.

Cette nouvelle gamme est appelée la gamme mineure harmonique. Elle est constituée de 2 tétracordes non identiques.

le premier tétracorde correspond aux écarts de 1 ton 1/2 ton et 1 ton, contrairement au tétracorde de la gamme majeure Dans ce tétracorde, l'intervalle entre le la et le do (tierce mineure) contient 3 demi tons, tandis que l'intervalle entre le do et le mi de la gamme majeure (tierce majeure) contient 4 demi tons C'est cette tierce mineure qui donne au degré 6 sa couleur particulière (impression de tristesse)

Le deuxième tétracorde a une teinte un peu exotique ou orientale, et est appelé le tétracorde arabe. Il correspond aux écarts de 1/2 ton 1 ton et demi et 1/2 ton

La gamme mineure mélodique

Il n'était pas bien vu de faire usage du tétracorde arabe, dans la musique classique du 17 ième siècle ! De plus les chanteurs avaient quelques difficultés pour le réaliser avec justesse.

On a alors introduit la gamme mineure mélodique, obtenue en remplaçant la septième mineure par une septième majeure, ce qui donne :

a b >c d e f+ g+ a

On voit que pour la gamme mineure mélodique, le second tétracorde est identique au tétracorde d'une gamme majeure (1 ton 1 ton 1/2 ton)

Ecoutez les 3 gammes mineures naturelle, harmonique et mélodique, en portant votre attention sur le second tétracorde :

Exercice 2 : gammes de do mineur naturel, harmonique et mélodique

Ce qui vient d'être dit pour la tonalité de do, peut s'appliquer à toutes les 12 gammes obtenues en prenant comme tonique une note quelconque de la gamme chromatique.

Ces gammes seront construites en respectant les écarts entre les notes, qui ont été décrits dans la tonalité de do

La ronde des dièses et des bémols

Il es facile de construire les gammes majeures en remarquant que le second tétracorde d'une gamme majeure, peut être considéré comme le premier tétracorde de la gamme suivante, et que son premier tétracorde, peut être considéré comme le second tétracorde de la gamme qui la précède.

Par exemple, le tétracorde g e b >c, second tétracorde de do, est le premier tétracorde de la tonalité sol

De même, le tétracorde c d e f, est le second tétracorde de la tonalité de fa Il est facile de compléter les gammes qui commencent (ou finissent) par les tétracordes indiqués, en se souvenant que les écarts entre les notes d'un tétracorde d'une gamme majeure doivent être 1 ton, 1 ton et 1/2 demi ton

Le second tétracorde de la gamme de sol majeur est donc d e f+ g, et le premier tétracorde de la gamme de fa est f g a b-

On remarque qu'il s'introduit un fa dièse pour que la sensible de sol majeur soit bien située 1/2 ton au dessous de sa tonique sol, et qu'il s'introduit un si bémol, pour que la quarte de fa majeur, soit bien située 1/2 ton au dessus de sa tierce la

Si nous continuons la constructions de toutes les gammes majeures, de proche en proche, il s'introduit à chaque nouvelle gamme, en montant, une nouvelle note dièsés, et en descendant, une nouvelle note avec un bémol

L'armature associée à une tonalité

Pour écrire plus simplement les partitions écrites dans n'importe quel ton, on convient de placer l'ensemble des notes avec un dièse, ou avec un bémol, au début de chaque ligne de portée musicale.

Cet ensemble de notes est appelé l'armature (ou l'armure) de la tonalité.

Par exemple, l'armature de sol majeur est f+ et l'armature de fa majeur est b-

On écrit alors les notes naturelles d'une gamme sans leur dièse (ou sans leur bémol)

On dit parfois que cette écriture est l'écriture harmonique, tandis qu'une écriture sans armature est une écriture anharmonique.

L'intérêt de la notation harmonique, est de pouvoir reconnaître très simplement quelle est la tonalité du morceau de musique, en regardant simplement quelle est son armature.

Gammes de sol majeur et de fa majeur

Voici les gammes de sol majeur et de fa majeur, en notation harmonique :

Exercice 3 : sol majeur et Fa majeur en notation harmonique

Je vous conseille d'apprendre par coeur, la liste des dièses, et la liste des bémols, qui se sont introduits successivement par les constructions précédentes. Ces listes sont :

L'ordre des dièses et l'ordre des bémols

f+ c+ g+ d+ a+ e+ b+

b- e- a- d- g- d- f-

On remarque que je me suis limité à des listes de 7 notes. Ceci provient de ce que les constructions précédentes redonnent les mêmes gammes après la 6 ième gamme. Par exemple, do dièse majeur, dont les 7 notes sont dièsées, est identique, pour la gamme bien tempérée, au ton de ré bémol, qui ne contient que les 5 notes avec des bémols, qui sont b- e- a- d- g-

De même, la tonalité de do bémol, dont les 7 notes sont bémolées, est identique à si majeur, qui ne possède que les 5 notes diésées f+ c+ g+ d+ a+

Les double dièses et les doubles bémols

En général, on ne retient que les gammes qui font intervenir un nombre minimum de notes diésées ou bémolées, pour simplifier les efforts de mémoire.

Ainsi, on préfère souvent écrire en si plutôt qu'en do bémol, et en ré bemol, plutôt qu'en do dièse. D'ailleurs, si l'on poursuivait en ajoutant des notes diésées (ou bémolées) au delà des tons de do dièse ou de do bémol, on devrait placer dans l'armature des notes doublement dièsées, ou doublement bémolées.

Par exemple, le ton de sol dièse majeur, contiendrait, dans son armature un fa double dièse, qui correspondrait à sa sensible (située 1/2 ton au dessous de sa tonique sol dièse)

Il est plus simple de parler de la tonalité de la bémol, qui est équivalente à sol dièse, mais qui ne fait intervenir que les 4 notes b- e- a- d- dans son armature.

On écrira indifféremment le ton de fa dièse majeur, ou le ton de sol bémajeur, avec l'armature f+ c+ g+ d+ a+ e+ ou avec l'armature b- e- a- d- g- c-, puisqu'elles ont chacune 6 dièses ou 6 bémols.

Comment reconnaître un ton d'après son armature?

Voici un moyen mnémotechnique, pour retrouver une tonalité, à partir de son armature.

Pour une armature avec des dièses, la tonalité est celle qui est 1/2 ton au dessus du dernier dièse, puisque celui ci est sa sensible.

Par exemple, si l'armature est f+ d+, la tonalité est ré majeur (ou si mineur)

Pour une armature avec des bémols, l'avant dernier bémol donne la tonalité.

Par exemple, si l'armature est b- e- a-, la tonalité est mi bémol majeur (ou do mineur) Le ton de fa majeur (ou de ré mineur) a l'armature constituée par un seul bémol ( le si bémol)

On parle parfois de la ronde des dièses, et de la ronde des bémols, pour désigner la suite de ces notes, qui figurent dans les 2 listes.

Les notes diésées se suivent par quinte, tandis que les notes avec des bémols se suivent en quarte.

Ecrivez l'armature de mi majeur

L'exercice suivant vous propose d'écrire la tablature de mi majeur en notation harmonique :

Exercice 4 : tablature de mi majeur en notation harmonique

Faites de même pour le ton de la bémol majeur :

Exercice 5 : tablature de la bémol majeur en notation harmonique

Pour commencer, vous n'êtes pas obligés de retenir toutes les explications sur les différentes tonalités, car on peut déja introduire les accords constitutifs, en n'utilisant que la tonalité de do.

On peut d'ailleurs, s'imaginer que l'on est en do majeur, pour toute tonalité, en se souvenant que les notes sont toutes séparées par un ton, sauf la tierce et la quarte, ainsi que la sensible et l'octave, qui sont séparées par 1/2 ton, comme mi et fa, et si et do, en do majeur.

Cette manière de procéder es parfois appeler "solmifier" !

On peut introduire de nombreuses autres gammes, qui possèdent leur propre couleur.

Certaines gammes constituées par 5 notes (pentatonique) sont utilisées dans la musique chinoise, d'autres comme les gammes blues, évoquent les chants des noirs d'amérique...

Pour l'instant, il suffit de retenir les modes des gammes majeures et mineures introduites plus haut, pour s'en servir pour construire les accords construits avec des notes de ces gammes.

Les accords comme superposition de tierces

Les quintes, les quartes, les tierces

Au Moyen Age, les moînes chantaient à l'unisson des chants liturgiques (plein chant)

Mais très vite, les troubadours se mirent à chanter à plusieurs voix des chansons profanes, accompagnées au luth, ancêtre de la guitare

L'harmoni reposait au début sur l'utilisation des quintes et des quartes, mais on s'aperçut rapidement que l'utilisation de la tierce (mineure ou majeure) offrait des possibilités nouvelles, et sa présence permettait de donner aux compositions, le caractère mineur ou majeur décrit plus haut.

C'est ainsi que l'harmonie s'est développée, essentiellement en considérant la superposition de tierces, que l'on obtient en prenant une note sur deux, parmi les notes d'un mode d'une gamme.

On obtient des accord à 3 notes, en superposant 2 tierces, des accords à 4 notes, en superposant 3 tierces...

Les accords de 3 notes sont appelés des triades, les accords de 4 notes des accords de septième...

Les triades de do majeur

Je commence par les accords de 3 notes construits sur les 7 degrés de do majeur. On obtient :

c e g ou do majeur (C)

d f a ou ré mineur (Dm)

e g b ou mi mineur (Em)

f a >c ou fa majeur (F)

g e >d ou sol majeur (G)

a >c e ou la mineur (Am)

b>d f ou si diminué (B dim)

Les abréviations placées entre parenthèses désignent ces accords dans la plupart des conventions pour l'écriture des grilles d'accords.

Cette liste demande quelques explications.

Les accords situés sur le premier, le quatrième et le cinquième degré sont appelés des accords parfaits majeurs, car ils sont constitués par une tonique, une tierce majeure et une quinte.

Les accords situés sur les degrés 2 3 et 6 sont des accords parfaits mineurs, car ils contiennent une tonique, une tierce mineure et une quinte.

C'est la présence d'une tierce mineure ou majeure qui permet de distinguer un accord parfait mineur d'un accord parfait majeur.

Apprenez à reconnaître les accords mineurs et majeurs :

Exercice 6 : ecouter et reconnaître les accords mineurs et majeurs

On redouble parfois la tonique à l'octave supérieure, ce qui ne change pas le nom de l'accord.

l'accord situé sur le septième degré est constitué par deux tierces mineures superposées, et est appelé un accord diminué.

On peut faire la construction des accords de 3 notes, à partir des gammes mineures mélodiques et harmoniques.

Dans ce cas, il s'introduit en plus des accord majeurs, mineurs et diminués, l'accord de quinte augmenté.

Pour la mineur mélodique, cet accord, situé sur le troisième degré de la mineur mélodique, s'écrit :

c e g+ ou do quinte augmentée (C5+)

Il apparaît comme la superposition de 2 tierces majeures.

Les accords de septième de do majeur

On va maintenant répertorier tous les accords de septième, construits avec les gammes de do majeur et de la mineur mélodique et de la mineur harmonique.

Avec do majeur, on obtient :

c e g b ou do septième majeur (C7M)

d f a >c ou ré mineur septième (Dm7)

e g b >d ou mi mineur septième (Em7)

f a >c e ou fa septième majeure (F7M)

g b >d f ou sol septième (G7)

a >c e g ou la mineur septième (Am7)

b >d f a ou si mineur septième quinte bémol (Bm75-)

On rencontre 2 accords de septième majeure et 4 accord de septième.

Le nom des accords de septième majeure provient de ce que leur septième est majeure, comme do si pour C7M, ou fa mi pour F7M

On remarque que l'accord de septième de dominante (situé sur le degré 5 ou dominante) est un accord de septième (mineure)

Cet accord jouera un rôle fondamental dans les cadences parfaites.

L'accord situé sur le 7 ième degré de do majeur (ou sur le deuxième degré de la mineur naturel) est très utilisé en jazz (surtout dans les cadences 2 5 1 d'un ton mineur)

L'accord de septième diminuée

On trouve sur le septième degré des gammes mineures harmoniques et mélodiques, un accord intéressant, constitué par 3 tierces mineures superposées, que l'on appelle un accord de septième diminuée.

Pour les gammes de la mineur harmonique et mélodique, il s'écrit :

g+ b >d f ou la septième diminuée (Am7 dim)

On peut le considérer comme un accord diminué pour lequel on ajoute la septième diminuée d'un demi ton (d'ou son nom)

Quand nous aborderons le mouvement des voix, nous verrons que cet accord peut donner 4 accords de septième, en abaissant une de ses notes d'un demi ton.

Apprenez à reconnaître la sonorité d'un accord de septième diminuée, qui interviendra plus tard dans les changements de tonalité :

Exercice 7 : apprenez à reconnaitre la sonorité d'un accord de septième diminuée

L'accord de septième de dominante

L'accord situé sur le degré 5 des gammes mineures harmoniques et mélodiques est, tout comme pour les tonalités majeures, un accord de septième de dominante.

Pour la mineur harmonique ou mélodique, il s'écrit :

e g+ b >d ou mi septième (E7)

Pour la mineur naturel, cet accord est un accord mineur 7 Il s'écrit :

e g b >d ou mi mineur septième (Em7)

Quand on entend cet accord au lieu de E7 dans un morceau, cela lui donne un air moyenageux (du temps où la gamme mineure harmonique n'avait pas encore été introduite)

Exercice 8 : écouter la différence entre un accord mineur 7 et un accord de septième de dominante

Le lien ci-dessus vous a fait entendre, un la mineur suivi d'un mi mineur 7, puis un la mineur suivi d'un mi 7, qui se résout sur la mineur.

On peut continuer avec les accords de neuvième, de onzième et de treizième, mais cela n'apportera pas de notions très indispensables.

Disons simplement que l'on n'est pas obligé de garder toutes les voix dans les accords à 4 voix et plus.

Ceci est d'autant plus vrai, qu'il n'est pas toujours possible de jouer toutes les notes de ces accords, avec des instrument à cordes, comme la guitare ou le violon...

On est aussi conduit à changer l'ordre des notes d'un accord, pour changer l'effet sonore qu'il produit, ou simplement pour faciliter son exécution.

Par exemple, il est fréquent, à la guitare, de réaliser l'accord de septième, dans l'ordre :

tonique quinte septième tierce ce qui donne pour sol 7 :

g >d f b

Les renversements

Je termine cette page en parlant des renversement des accords.

La présence de la tonique à la basse d'un accord, correspond à sa forme fondamentale. Mais nous pouvons envisager de remplacer cette basse, par une autre note, prise parmi les notes de l'accord.

On dit alors que l'accord est renversé.

L'accord de quarte et sixte et l'accord de tierce et sixte

L'impression sonore produite par un renversement, est différente de celle produite par la forme fondamentale.

Le choix des renversements sera très important pour harmoniser correctement une mélodie.

Pour une triade, il n'y a que 2 possibilités de renversement :

placer la tierce ou la quinte à la basse

On trouve pour do majeur :

e g >c (accord de tierce et sixte)

g >c e (accord de quarte et sixte)

Ces noms proviennent du nom des écarts que l'on trouve, par rapport à la basse.

On parle aussi du premier et du second renversement de l'accord parfait.

Les renversement d'un accord sont utilisés au cours d'un morceau, pour obtenir un mouvement de la basse.

On ne termine pas sur un renversement, car les formes renversées ne donnent pas une impression de fin.

Exercice 9 : les renversements de do majeur

Pour un accord de septième, on aura une possibilité supplémentaire, en plaçant la septième à la basse.

Maintenant que nous savons comment construire les accords, il faut se demander comment les enchaîner.

C'est l'objet de la page suivante, dans laquelle on explique pourquoi certaines suites d'accords sont très employées, pour harmoniser les mélodies, en musique classique, dans le jazz et dans les morceaux de variétés.

suivant : la cadence parfaite et la cadence 2 5 1

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